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ÉLÉMENTS D’HISTOIRE

D’après Paul Deheuvels, ancien Proviseur du lycée

Depuis plus de quatre siècles, le destin tumultueux et brillant de Louis-le-Grand s’est trouvé étroitement mêlé à l’histoire de France.
Alors qu’il faisait l’objet d’attaques incessantes, et qu’il mena pendant plus de deux siècles une lutte ouverte contre l’Université de Paris, il a été régulièrement salué sous tous les régimes comme une référence exemplaire en matière d’éducation, de pédagogie et d’innovation.
On disait de lui en 1711, « Quelle province dans le royaume, quel royaume même dans l’Europe, qui n’admire l’éducation si cultivée et si chrétienne que tant de jeunes seigneurs ont reçue à Paris dans le collège de Louis-le-Grand ? ».
En pleine ère révolutionnaire, alors qu’il était devenu le « Prytanée français », l’établissement devait, selon le ministre, apparaître « comme le modèle et comme le type qu’on pourrait proposer à tous les collèges ».
Et Chaptal disait à son tour de l’illustre maison de la rue Saint-Jacques qu’elle devait devenir « le premier lycée de France ».

POUR ALLER PLUS LOIN...

De 1563 à 1790 De 1790 à aujourd'hui

En 1560, Guillaume du Prat, évêque de Clermont, lègue aux jésuites une somme de 6000 livres destinée à l’acquisition d’une habitation définitive, et une rente en vue d’assurer la subsistance de six pauvres escholiers.
Les jésuites achètent donc en 1563 la Cour de Langres, hôtel important situé rue Saint-Jacques. Cet ancien hôtel sera la cellule initiale du Collège de la Société de Jésus : toléré par l’Université, mais sans autorisation officielle, l’établissement ouvre ses portes le 1er octobre 1563.
Immédiatement, le succès dépasse toutes les espérances : les élèves se présentent en nombre important. Il faut agrandir le collège, en achetant et annexant les maisons mitoyennes de la rue Saint-Jacques.

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Et pourtant le Collegium Societatis Jesu, tandis que les élèves – et avec eux le Parlement de Paris – le désignent sous le nom de collège de Clermont, rencontre dès sa création de nombreux obstacles.
En effet, par une originalité surprenante au XVIe siècle, le nouveau collège a décidé de donner à ses externes un enseignement gratuit. « L’enseignement », déclarent les pères, « est une forme de charité, et il ne faut pas en exclure les pauvres ».
Le résultat est immédiat : on accuse les jésuites de dépeupler les collèges de l’université de Paris. Dès 1564, le Recteur Jean Prévot défend aux pères de rouvrir le collège ; un procès s’engage, dont s’occupe tout le royaume.
En attendant une conclusion qui ne vient pas, les jésuites reçoivent l’autorisation provisoire d’enseigner : un provisoire qui va durer trente ans, et qui va permettre au collège de Clermont de rayonner d’un éclat toujours plus vif.
En 1594, cependant, le roi Henri IV est frappé d’un coup de couteau par Jean Châtel, et l’on découvre rapidement que l’auteur de ce geste a été autrefois élève du collège de Clermont.
Malgré les vives protestations de Jean Châtel lui-même, on s’empresse de rendre les jésuites responsables de son crime. Ses anciens professeurs, les pères Guéret et Hay sont condamnés au bannissement perpétuel ; le professeur de théologie scolastique, le père jean Guignard, bibliothécaire, est pendu, puis brûlé en place de Grève. Les autres pères sont exilés, leur collège mis sous séquestre, les biens et meubles vendus.
Neuf ans plus tard, le roi accorde aux jésuites l’autorisation régulière et définitive de vivre en France.
En 1606, ils peuvent reprendre possession de leur collège de la rue Saint-Jacques, mais à condition de ne pas y enseigner.
Puis ils reçoivent l’autorisation de donner un cours de théologie par semaine. Enfin, des lettres patentes du 20 août 1610 accordent au Collège de Clermont le droit de donner toutes sortes d’enseignements. Fureur et protestations indignées de l’université de Paris: « allait-elle » s’écria le recteur « en être réduite à demander l’aumône aux portes de Clermont ?».

Une action vigoureuse est menée auprès du Parlement de Paris, qui, dans un arrêt en date du 22 décembre 1611, interdit aux jésuites d’enseigner à Paris : il faudra attendre le 15 février 1618 pour que soit enfin autorisée, conformément aux lettres patentes de 1610, la réouverture du collège.
Dès lors, bénéficiant de la protection officieuse du roi, le collège de Clermont s’achemine, de 1618 à 1682, vers son apogée.
En 1656 et 1660, les effectifs du collège de Clermont s’accroissent de façon vertigineuse : deux mille élèves dont trois cents pensionnaires e praecipua nobilitate regni en 1620 ; deux mille cinq cents vers 1640.
Parmi les noms des élèves, on relève ceux des princes du sang, et tous les grands noms de l’armorial de France : Bourbon, Condé, Guise, Joyeuse, Lorraine, La Trémoille, Montmorency, Croy, la Tour d’Auvergne, Breteuil, Brienne, Clermont-Tonnerre, Nemours, Noailles, Polignac, Richelieu.
En 1674, le roi Louis XIV rend au collège une visite officielle et fait don d’une toile de Jouvenet : « La Famille de Darius aux pieds d’Alexandre » (ce tableau se trouve toujours aujourd’hui dans le bureau du proviseur).
En 1682, le collège parvient à la consécration suprême ; le Roi-Soleil lui accorde son patronage officiel : l’établissement reçoit le nom de Collegium Ludovici Magni, « Collège de Louis-le-Grand ».
Dès lors, l’établissement, bien qu’il n’ait encore jamais été agréé par l’Université de Paris, donne un enseignement prestigieux et réputé à trois mille élèves, dont cinq cents pensionnaires, et étend son rayonnement « aux limites du monde ». Depuis sa création, en effet, le collège a établi cette tradition d’ouverture au monde qui s’est maintenue au cours des siècles : un dixième au moins de ses effectifs a toujours représenté le « reste du monde ».

Les lettres patentes du 21 novembre 1763, consacrent Louis-le-Grand « chef-lieu de l’Université ».
Le recteur s’y installe, et les professeurs émérites de l’Université prennent possession de plusieurs logements.
Tous les boursiers des petits collèges de Paris sont alors rassemblés à Louis-le-Grand, et le roi Louis XV devient le second fondateur du collège : l’établissement obtient de mettre sur son sceau les armes royales, d’azur aux trois fleurs de lis d’or. Sur la grande porte sont désormais sculptées les effigies de Louis XIV et de Louis XV, collegii fundatores augusti.
Bien qu’il partage avec le Recteur les vastes locaux de la rue Saint-Jacques, le nouveau principal décide d’entreprendre une véritable révolution pédagogique qui va relancer la guerre avec l’Université.
En 1766, il institue le concours de l’agrégation, qui est essayé d’octobre à décembre à Louis-le-Grand.
Allant plus loin encore, il organise dans les locaux du collège royal une « École normale », préparant à l’agrégation (et c’est ainsi qu’avant de s’installer rue d’Ulm, l’École normale supérieure fonctionnera pendant plus de quatre-vingts ans à Louis-le-Grand).
Ulcérée par ce nouvel attentat contre ses franchises séculaires, l’Université se déchaîne en une guerre de douze années, avant de rendre les armes en 1778.
Pendant ce temps, le collège traverse victorieusement toutes les campagnes menées contre lui devant l’opinion ; le nombre de boursiers passe de 465 en 1781, à 494 en 1788, puis 550 en 1789.
C’est ainsi que le jeune Robespierre, entré en qualité de boursiers à l’âge de onze ans, quittera le collège à vingt-trois ans, muni de son diplôme d’avocat et récompensé pour ses brillantes études par un prix exceptionnel de 600 livres.

En 1790, la ferveur patriotique enflamme les boursiers. Cent-cinquante d’entre eux courent aux frontières de la  » patrie en danger « , et l’Assemblée législative vote, le 17 septembre 1792, la déclaration suivante : « Les boursiers de Louis-le-Grand ont bien mérité de la patrie ».
De 1792 à 1794, une partie des locaux du collège nouvellement baptisé « collège Egalité », est occupée par trois mille soldats, puis par une prison politique où les victimes de la terreur attendent le départ pour l’échafaud.

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C’est ici l’occasion d’évoquer de nouveau la curieuse destinée de Maximilien Robespierre. Lors de ses brillantes études effectuées grâce à une bourse obtenue par l’évêque d’Arras, le jeune Robespierre avait eu l’honneur d’être choisi pour accueillir le roi Louis XVI et la reine, à la porte du collège, et pour leur adresser, un genou en terre, une allocution de bienvenue.
Dès le début de la Révolution, tous les collèges de Paris avaient été fermés, à la seule exception du collège Egalité. En 1797, il devient « Institut central des boursiers », et tout ce qui reste des quarante collèges parisiens de l’Ancien Régime y est regroupé.
L’Institut devient en 1798 le « Prytanée Français ».
Et en 1801, prenant à son tour le chemin suivi par Louis XIV, Louis XV et Louis XVI, le Premier Consul, Napoléon Bonaparte, rend visite au Prytanée, que l’on appelait plus couramment depuis 1800, le « collège de Paris ». En 1802, sur proposition du ministre de l’intérieur Chaptal, l’établissement reçoit le titre de « lycée de Paris ». Premier établissement en France à recevoir ce titre de lycée, il devient en 1805, le « Lycée impérial ».
Désormais, les appellations vont se modifier au rythme des secousses de l’histoire de France : « lycée Louis-le-Grand » à la première Restauration, l’établissement redevient « collège royal de Louis-le-Grand » à la seconde Restauration. La préposition qui semblait faire du collège la propriété exclusive du Roi-Soleil disparaît en 1831.
Les journées de 1848 font disparaître à son tour l’adjectif « royal », puis reparaître le titre de « lycée ». Un bref moment, élèves et maîtres demandent à la jeune et éphémère République de baptiser leur établissement « lycée national ». Ils ne sont pas écoutés ; on préfère à cette appellation le nom de « lycée Descartes ».
Dès 1849, cependant, un arrêté ministériel rétablit l’ancien titre : « lycée Louis-le-Grand ». Le Second Empire apportera sa petite touche personnelle, et fera de l’établissement le « lycée impérial Louis-le-Grand ».
Rebaptisé par l’autorité municipale, de 1870 à 1873, « lycée Descartes », l’établissement de la rue Saint-Jacques redevient enfin, et définitivement, « lycée Louis-le-Grand » en mars 1873.
Sur le plan matériel, la vieille maison qui ne renonçait jamais à s’étendre avait réussi tout au long du XIXe siècle à annexer progressivement le collège des Cholets et le collège du Plessis, où avaient été installées l’École normale supérieure (jusqu’en 1849), puis l’École d’Administration, préfiguration de l’ENA.

Restait à donner à la rue Saint-Jacques, une allure moins moyenâgeuse, et à introduire l’indispensable unité dans un assemblage disparate de locaux vétustes et de courettes disséminées.
De 1885 à 1893, autour d’un noyau historique fidèlement conservé (tour du cadran solaire et tour du belvédère), le lycée Louis-le-Grand est entièrement reconstruit.
Si on a longuement insisté sur les innombrables changements de nom de l’établissement, c’est pour rendre plus évidente encore l’importance qu’il a gardée à travers les siècles pour les rois, les républiques, les empereurs, la Commune de Paris. Louis-le-Grand semble bien avoir toujours été considéré comme un symbole.
L’histoire matérielle traduit aussi certaines de ces caractéristiques : un goût affirmé pour l’expansion et la double volonté de moderniser, avec méthode et de façon fonctionnelle, mais aussi de maintenir intacte la présence, l’âme du passé.

Des Mathématiciens et leur Histoire à LLG par André Warusfel

Notre maison, c’est entendu, a été et reste un grand Lycée littéraire; chacun se réjouit de la renaissance de ses Terminales de « Philo ». Cela dit, son bilan scientifique a également su rester constamment à bonne hauteur (les Présidents de la République ayant choisi de venir y préparer nos écoles d’Etat ne sont pas tous passés par la Khâgne…) Gardons-nous d’ailleurs de tout simplisme; notre plus célèbre « ancien », ayant fait plus que tenir la main potelée de la Marquise du Châtelet traduisant les Principiaen 1742 en son hôtel Lambert, c’est Voltaire qui est connu aujourd’hui comme principal vulgarisateur de Newton. N’est-ce-pas là une élégante preuve de ce que, dans un lycée qui s’honora du patronage de Descartes, la culture y est toujours en équilibre entre les fleurs de la rhétorique et les pointes de la science du temps ?

Cette haute qualité a été importante pour l’histoire de la mathématique, contribuant depuis toujours à une image positive de notre pays en sachant fournir le terreau nécessaire à l’éclosion de certains de nos meilleurs spécialistes.

Si ces derniers ne firent, pour la plupart, que recueillir dans nos classes l’impetus permettant d’aller coloniser Sorbonne et/ou Institut, d’autres mathématiciens associèrent autrement leur nom à Louis-le-Grand; par leur influence d’enseignants, ils surent perpétuer la vitalité de notre école mathématique.

Rappeler quelques noms de ces professeurs rend justice à la qualité de leur travail. La place manque ici, et une liste trop longue lasserait mais qu’on nous permette de citer quelques « incontournables »: Louis-Paul-Emile Richard (1827/1847), père de Galois, Le Verrier et Hermite (excusez du peu), Jean-Claude Bouquet (1858/1867), (ENS 1839), docteur en 1843, professeur à l’Ecole Normale en 1868 et à la Sorbonne en 1873, académicien en 1875, et surtout le célèbre Jean-Gaston Darboux (1867/1872), (ENS 1861), Grand Maître de la Théorie des Surfaces, professeur à l’Ecole Normale en 1872 et à la Sorbonne en 1873, académicien en 1884, à qui l’on doit notamment une présentation de la notion d’intégrale encore en usage.
Leurs illustres élèves furent évidemment trop nombreux pour pouvoir être tous cités. N’évoquons qu’Evariste Galois (1881-1832),  Urbain Le Verrier (1811 – 1887), irascible calculateur et découvreur de planètes, et bien entendu Charles Hermite (1822-1902), sorte de Hugo dominant les mathématiques françaises entre Cauchy et Poincaré, algébriste et analyste dont on peut citer ici un article capital sur l’équation du cinquième degré (écrit à Louis-le-Grand), et la méthode conduisant à la transcendance de Pi.

On doit également au moins citer, fut-ce en passant, trois hommes encore vivants en 1940 : Jacques Hadamard (1865 -1963, ENS 1884), Emile Borel (1871-1956, ENS 1889) et Henri Lebesgue(1875 – 1941, ENS 1894) académiciens en 1912, 1921 et 1922, liés aux tempêtes sur les fondements des mathématiques du début du siècle.
L’aîné est surtout connu du public pour sa répartition des nombres premiers, aussi difficile et fameuse en son temps (1896), que le théorème de Fermat.

Les deux autres, dont l’histoire serait bien amusante à écrire, vécurent une amitié orageuse sur fond de rivalité scientifique et de goûts et de talents trop proches, qui finira par voler en éclats. Le premier enrageait de ce que son cadet ait su lui emprunter de quoi construire l’intégrale de Lebesgue (arme absolue de l’analyste). Le second jalousait le carnet d’adresses de l’autre, son habile union avec la fille d’un recteur  et son talent à manipuler clans et tribus pour en tirer un fauteuil de ministre; sans doute aujourd’hui peste-t-il encore de n’avoir même pas son bout de rue à Paris, contrairement à Darboux, Hermite, Galois, LeVerrier et – bien entendu – Borel. Cela dit, en leur domaine les deux hommes ne furent pas inférieurs à un Braque ou un Matisse.

Peut-être honorerait-on la continuité de l’histoire en ornant, par exemple, le fronton des classes contiguës, (heureusement aujourd’hui encore en usage), où Borel et Lebesgue s’aiguisèrent l’esprit, de cette forte maxime tirée du « testament pédagogique » de Charles Hermite :

« L’admiration, a-t-on dit, est le principe du savoir; je m’autoriserai cette pensée pour exprimer le désir qu’on fasse la part la plus large, pour les étudiants, aux choses simples et belles. »

Tout récemment
La chronique de notre ami André Warusfel concernant les mathématiciens célèbres, anciens élèves de Louis le Grand, s’est enrichie récemment de quatre nouveaux noms : Pierre Louis Lions et Jean Christophe Yoccoz ont en effet reçu en août 1994, la médaille Fields, la plus grande distinction mondiale des mathématiques; suite logique, ils ont été élus membres de l’Académie des Sciences. En 2002, c’était le tour de Laurent Lafforgue, puis en 2010 de Cédric Villani de recevoir cette prestigieuse distinction.

Rappelons, qu’en Mathématiques, Pierre Louis et Jean Christophe furent successivement élèves de Denis Gerl, en classe de Terminale, puis de Jacques Chevallet et de Maurice Crestey, en classes préparatoires; l’un comme l’autre déclarent garder un très bon souvenir de leurs études à Louis le Grand. Laurent Lafforgue fut l’élève de Claude Deschamps en classe de XM’3 et Cédric Villani fut l’élève de Sylvie Marie en Math Sup, puis de Jacques Chevallet (encore lui) en XM’4.

ALBUM PHOTO

Claude Chabrol (Premier rang, tout à droite) Cette photo date de 1945. Quelques années plus tard, en khâgne de philosophie, Claude Chabrol rencontre Gilles Jacob, un autre amoureux du septième art, futur président du festival de Cannes.
Aimé Césaire (Troisième rang, au centre) Sur cette photo de 1931, le jeune Aimé Césaire est en hypokhâgne. Cette même année, il se lie d'amitié avec Senghor, alors étudiant en khâgne.
Jacques Chirac (Au centre, cravate à motifs) En 1949, le futur Président de la République est élève de Terminale "Mathématiques élémentaires".
Georges Pompidou, Léopold Sedar Senghor Cette promotion mythique de 1930, surnommée la "khâgne des années folles" compte plusieurs élèves illustres dont deux Présidents de la République : Pompidou (troisième rang, troisième en partant de la gauche) et Senghor (même rang, deuxième depuis la droite). Notons aussi la présence de l'écrivain Paul Guth (quatrième rang, écharpe à carreaux) et de l'écrivain et ambassadeur du Viet Nam, Pham Duy Khiêm (à droite de Senghor).
Jacques Derrida (Premier rang, au centre) Jacques Derrida arrive en 1950 d'El Biar en Algérie pour intégrer une classe préparatoire.
Pierre Grimal, Roger Caillois Classe de Troisième de 1931-1932 où l'on peut voir l'historien Pierre Grimal (deuxième rang, premier à gauche) et l'écrivain Roger Caillois (même rang, quatrième depuis la gauche). Leur professeur de littérature (premier rang au centre) est un des enseignants "mythiques" du lycée, Monsieur Paul Truffau.
Pierre Provost Inconnu du public, cet enseignant de physique (premier rang, quatrième depuis la droite sur cette photo de 1966-67) crée en 1972 le musée scientifique du lycée qui porte désormais son nom. Celui-ci rassemble une collection impressionnante d'appareils du XIXè et de la première moitié du XXè siècle.
Louis-le-Grand en 1901 Le lycée n'est alors pas encore mixte puisque les premières élèves féminines intègrent les classes préparatoires en 1924 suite à la réforme du baccalauréat et les classes du secondaire seulement au début des années soixante.